Un chaton sauvage coincé dans....

Retenu prisonnier accidentellement au fond d’une fosse à béton en plein coeur du quartier d’affaires parisien de La Défense (92), un chaton recouvre la liberté. L’obstination de la Fondation 30 Millions d’Amis et le savoir-faire des pompiers lui ont rendu la vie sauve.

Tout est bien qui finit bien pour un petit chaton sauvage, perdu dans la jungle urbaine du gigantesque centre commercial Les Quatre Temps en périphérie de la capitale. Pourtant, le pire a été évité de justesse.

Le chaton a passé trois semaines coincé dans une fosse de 7 m de profondeur

Début septembre 2010, terrorisé par le bruit qui règne sur le parvis du centre d’affaires de La Défense, l’animal d’à peine deux mois cherche à se réfugier et tombe accidentellement dans une fosse. Heureusement, une jeune femme est témoin de la scène. Mais l’animal est difficile à localiser : « On le cherchait sur les terrasses alentours, précise Françoise. C’est finalement grâce à ses yeux, qui brillaient dans l’obscurité, que nous l’avons repéré dans la fosse ; nous n’avions que très peu de visibilité. » Mais à 7 mètres de profondeur, l’animal est inaccessible.

Plusieurs heures d’acharnement

Autre obstacle : sur place, personne n’est en mesure de fournir le plan du site qui permettrait d’accéder à l’abri de fortune du chaton. Trois longues semaines vont passer. Françoise et quelques autres, sensibles à la cause animale, se relaient pour lui donner du lait et de la nourriture... Et tentent par tous les moyens de le sauver : « Nous avons essayé chaque jour de le remonter, avec des sacs, des ficelles..., précise cette dame qui travaille dans l’une des tours de la Défense. Et lui nous regardait, l’air de dire "pourquoi ne venez-vous pas me chercher ?" »

En désespoir de cause, Françoise contacte la Fondation 30 Millions d’Amis, qui dépêche l’un de ses enquêteurs sur place. Avec force persuasion et persévérance, ce dernier obtient des pompiers de Courbevoie (92) qu’ils se déplacent sur les lieux. De son côté, le directeur technique du centre d’affaires autorise la destruction, à l’aide d’une masse, de la dalle de béton pour permettre d’accéder au félin. Après plusieurs heures d’acharnement, la dalle cède sous les coups, et le petit chat est sauvé sous les yeux médusés des badauds.

Une ténacité qui paye

La petite femelle est immédiatement conduite chez le vétérinaire, qui, malgré ces péripéties, lui diagnostique une excellente santé. Confiée à une structure de protection animale, le chaton pourra même prochainement être adopté ! « J’aimerais qu’on l’appelle Espérance. Ou qu’elle porte un nom qui évoque la lumière », confie Françoise, très émue.